3 – Dîner avec Sarah Jane

Dîner avec Sarah Jane

Date de parution originale : 20 juillet 2005

« En fait » dit le Docteur pendant qu’ils se matérialisaient dans le sud de Londres, une douce soirée de la mi-avril 2007. « Je ne suis pas sûr que Sarah Jane est une meilleure cuisinière que Jackie. J’ai menti à ce propos. Je ne sais même pas si elle PEUT cuisiner. Elle est une journaliste indépendante. Elle n’est pas domestique, elle non plus. »

« Journaliste indépendante ? ça ne veut pas dire au chômage ? » Rose rigola.

« Oh ! Arrête. » Le Docteur mit ses bras autour de son épaule pendant qu’ils marchaient sur l’allée entretenue d’un pavillon. Elle adorait la proximité avec lui comme ça. C’était comme s’il était vraiment ce qu’aucun d’eux ne reconnaissait — qu’il était son – petit ami ? Peut-être. Enfin, elle était sûre d’un chose. Il était son DOCTEUR et c’était assez pour continuer.

Sarah Jane ouvrit la porte et regarda les deux étrangers debout là. « Oui ? Puis-je vous aidez ? »

« Bonjour Sarah. » Le Docteur lui sourit largement. « Tu es magnifique. Même après toutes ces années. »

« Je vous connais ? » Elle le dévisagea. Le visage était totalement inconnu, tout comme la voix, mais quelque chose, malgré tout, lui disait quelque chose. »

« Tu me connaissais, ma chère, ma Sarah Jane. Il y a cinq vies tu me connaissais bien. Je suis le Docteur. »

« Oh ! » Rose s’écarta alors que Sarah Jane se réjouissait et l’embrassa avec enthousiasme. « Oh ! Docteur… ça faisait si longtemps… Tu as l’air… tellement… Allez, venez. Entrez, vous deux. » Elle le lâcha juste au moment où respirer aurait pu devenir un problème pour quelqu’un qui n’était pas capable de contourner ses poumons et les conduisit à l’intérieur.

« Oh ! ça faisait si longtemps. Je n’arrive pas à croire que tu es là… » Rose n’arrivait pas à suivre le flot constant de mots de Sarah Jane pendant qu’elle s’agitait dans sa cuisine, essayant de trouver les ingrédients pour le café. Ils s’assirent sur le sofa dans son salon et le Docteur tint sa main. C’était bien. ça lui faisait se sentir comme si elle était spéciale pour lui. Elle regarda leurs mains. Celles du Docteur étaient bien plus grandes que les siennes, masculines, mais avec des doigts longs et agiles.

« Tu prends toujours ton café avec du lait et sans sucre ? » lui demanda Sarah depuis la cuisine. « Euh… Laisse tomber. Je vais tout mettre sur le plateau et vous pourrez vous servir. C’est vraiment génial. Je pense à toi tellement souvent. Mais je pensais que tu étais mort. Tu n’es jamais venu me voir. »

« Elle a toujours été comme ça ? » demanda Rose. « Sur piles électriques ? »

« Toujours. Laisse-lui un moment » rigola le Docteur. « Je ne l’ai pas vue pour un bon moment. C’est quand même un choc. Tu aurais dû la voir quand elle avait ton âge. Une dynamo humaine, fonçant droit dans les ennuis tout le temps. »

« Pas comme moi, donc ? » demanda Rose en souriant.

« Tu lui ressembles beaucoup, en fait. »

« Et c’est un compliment ? »

« Oui. » Il sourit de nouveau. « Oh ! Oui, c’en est un. Je l’ai dit il y a longtemps : je ne prends que les meilleurs dans mon TARDIS. »

« Et Sarah Jane faisait partie des meilleurs ? »

La réponse du Docteur fut coupée par un grincement mécanique qui n’avait pas du tout sa place dans une maison de banlieue.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc ? » Rose mit ses jambes sur le sofa pendant qu’un chien mécanique qui lui arrivait aux genoux s’arrêta devant elle. Un plateau de café était su son dos. « Le café est servi, Maître » dit-il avec une voix mécanique.

« Sarah Jane ! » l’interpella le Docteur avec dégoût. « K9 est l’intelligence artificielle la plus intelligente sur cette planète, sans exception. Et toi, tu l’utilises comme un chariot. »

« Il programme aussi le lecteur DVD » dit Sarah pendant qu’elle sortait de la cuisine avec une assiette de sandwiches. Rose ricana à l’idée. Le Docteur soupira, résigné, et prit deux sandwiches à la fois.

« Mmm. Thon et mayonnaise… » Rose se détendit petit à petit et observa attentivement K9.

« C’est un chien ? »

« Oui » répondit Sarah Jane.

« Un chien mécanique ! »

« Oui. »

« Un chien mécanique alien ! »

« Oui. » Le Docteur rit entre les sandwiches. « Enfin, inventé par un humain, mais il vivait sur Titan à ce moment-là donc, techniquement, extraterrestre au moins. »

« Il me l’a donné comme cadeau », expliqua Sarah. « Pour que je me souvienne de lui. »

« Je te l’ai donné parce que j’en avais marre qu’il encombre le TARDIS. »

« Qu’est-ce qu’il faisait ? » demanda Rose. « Il laissait des flaques d’huile suspectes dans les coins et des piles de roulements à bille ? »

Le Docteur rit et toussa dans son sandwich au thon en même temps.

« Quelque chose comme ça. »

« Tu voyageais avec le Docteur ? » demanda Rose à Sarah, esquivant rapidement le sujet de K9.

« Oui. Quoique pas… » Sarah Jane regarda le Docteur et sourit. « Pas TON Docteur. »

« Pas mon… »

Sarah Jane se leva et alla jusqu’à la commode. Elle rapporta deux photos encadrées qui Une d’elles représentait un homme aux cheveux blancs dans une chemise qui disait ‘1974’, l’autre, un homme dans sa quarantaine avec les vêtements les plus bizarres que Rose avait jamais vu, avec des cheveux noirs et bouclés qui étaient familiers, et c’était déconcertant. Elle regarda Son Docteur qui semblait, pensait-elle, tellement absorbé par la cafetière qu’il devait délibérément les ignorer.

« Tu ne l’as pas vu se régénérer ? » demanda Sarah Jane. Rose avait un regard vide. Le mot ne voulait clairement rien dire pour elle. « Quand des Seigneurs du Temps sont mortellement blessés, ils obtiennent un nouveau corps. Ils sont toujours la même personne à l’intérieur, mais le corps est différent. Ceux-ci étaient tous les deux Mon Docteur. Et… Et maintenant, c’est le tien qui à CET air. »

« Les oreilles l’ont définitivement laissé tomber cette fois » dit Rose. C’était la seule chose à quoi elle pouvait penser.

« Hé ! » protesta-t-il.

« Elles lui vont bien, malgré tout » murmura Sarah Jane et les deux femmes rirent ensemble.

« Oh ! c’était le bon vieux temps. Quelquefois, quand je repense à cette partie de ma vie — le danger, l’excitation, l’inquiétude à cause du couillon qui s’était ENCORE mis tout seul dans les ennuis et je pensais que cette fois, il était vraiment mort… »

Le Docteur leur lança un sourire furtif. « Je reprenais souvent conscience après avoir été frappé par un rayon de la mort alien pour la voir mouiller ma chemise avec des larmes. »

« Et il ne se rendait pas compte à quel point je tenais à lui. » Sarah Jane soupira. « Il n’a jamais réalisé à quel point je l’aimais et à quel point j’avais peur de le perdre. »

« Je peux le comprendre » dit Rose.

« Tu ne pleures pas autant » lui dit le Docteur. « Et tu ne m’as jamais dit que tu m’aimais, Sarah Jane. »

« Docteur… » Sarah Jane se tourna vers lui avec un regard attendri. « Toutes ses années, toutes les choses qu’on a vécues. Tu n’avais pas besoin de te l’entendre dire. Tu savais. »

Il lui sourit. « Bien sûr que je savais. Et tu savais que je t’aimais comme une très chère amie et camarade. »

“Oui” dit-elle. « c’est pourquoi je n’ai jamais regretté un seul moment. Même pas les Daleks. »

« Tu as eu les Daleks… » s’exclama Rose. Elle n’était qu’à moitié dans la conversation. Elle saisissait que SON Docteur avait l’air complètement différent et que Sarah Jane était sa camarade de voyage — et qu’elle s’inquiétait à son propos et tenait à lui aussi profondément qu’elle-même. C’était un peu comme rencontrer une ancienne petite amie, elle pensa. Mais pas exactement. Sarah Jane était une femme d’une cinquantaine d’années, maintenant. L’idée qu’elles allaient rivaliser pour son affection n’était juste pas pensable.

« Maîtresse ! » K9 se mit en action, évitant de justesse que le plateau de café ne se renverse sur le Docteur, qui l’attrapa rapidement au vol. « Maître Harry est rentré. »

« Oh ! Et il fait le PORTIER ! » gémit le Docteur. « Honnêtement, Sarah, tu sous-estimes vraiment K9. »

« Il adore le faire » dit Sarah. « Il veut me servir. » Ils regardèrent tous K9 qui allait à la prote et actionna un verrou au niveau du genou avec quelque chose qui ressemblait beaucoup à un tournevis sonique, et qui sortait de sa bouche. « Bonsoir, Maître Harry » dit-il. « Nous avons des invités. »

Le capitaine Harry Sullivan GMO (NdT : General Medical Officer : Officier Médecin Généraliste) entra dans la salle à manger, suivi par K9. Alors qu’il enleva son chapeau et le donna au chien mécanique pour le ranger, le Docteur se lava et le salua d’une manière à moitié sérieuse, à moitié moqueuse. « Harry, ça c’est une surprise ! je ne savais pas que Sarah et vous étaient… »

« Nous sommes mariés depuis 15 ans, Docteur » dit-il, et Rose était surprise qu’il l’eût compris aussi vite. « Vous devriez vraiment prendre des nouvelles de vos vieux amis plus souvent. »

« J’ai tellement de vieux amis » admit-il. « Il n’y a pas assez de temps… même pour un Seigneur du Temps. »

« Sers-toi du café » dit Sarah Jane à son mari. « Rose et nous allions parler des Daleks. »

« Les Daleks n’étaient pas les pires » dit Harry. Pour moi, c’étaient les Cybermen. »

« Je ne les connais pas » admit Rose. « Daleks, définitivement. »

« Les Daleks sont bien pires que les Cybermen » confirma Sarah Jane. « Ils sont tellement sans pitié. Je n’ai jamais compris pourquoi tu ne t’en étais pas débarrassé quand tu en avais l’occasion, Docteur. »

« Je te l’ai dit. Ce n’était pas bien. Ils n’auraient jamais dû me demander de le faire. »

« Faire quoi ? » demanda Rose.

« Les Seigneurs du Temps l’ont renvoyé au moment où les Daleks étaient créés » expliqua Sarah. « Ils voulaient qu’il les efface du temps — pour n’avoir jamais existé. Il était débout là — tout ce qu’il avait à faire était de connecter les deux fils dans ses mains, et il aurait détruit les Daleks pour toujours — avant qu’ils naissent — avant qu’ils ne deviennent la plus grande menace de l’Univers et ne tuent des millions de personnes. »

« Et je ne pouvais pas faire ça » dit-il. « Je ne pouvais pas commettre un génocide. »

« Même pas pour les Daleks ? » demanda Sarah, clairement pas pour la première fois.

« Même pas pour les Daleks » dit le Docteur. « Ils n’auraient jamais dû me mettre dans cette position. En fait, si les Daleks n’avaient jamais existé, l’Univers n’aurait pas été meilleur. Il aurait juste été tourné d’une autre façon. Des endroits, comme la Terre, n’auraient pas eu des organisations comme U.N.I.T. pour combattre non seulement les Daleks, mais aussi d’autres menaces alien. Aucun de nous ne serait assis ici, buvant du café dans une banlieue boisée de Londres. Rose ne serait probablement jamais née. Cette planète aurait été prise pas les Autons, les Zygons ou les Sea Devils ou l’atmosphère serait devenu un acide ou… »

« Ça va » dit Rose. « J’ai compris. » Le Docteur se tourna vers elle et lui sourit sinistrement.

« Merci. » Il lui prit le bras et soutint son regard pendant un long moment avant qu’ils ne retournent dans la conversation.

« Si U.N.I.T. n’avait pas été fondé, Sarah et moi ne nous serions jamais rencontrés » intervint Harry. « Je sais que c’est la chose la moins importante, mais… »

« Pas du tout » dit le Docteur. « Ce n’est pas que combattre des aliens. Ce qui importe ces que des gens comme vous et Sarah, Jo et son Cliff, Ace et tous les autres puissent vivre une vie normale et tranquille à la fin. C’est tout ce qu’il y a de vraiment important. »

« Il a sauvé la vie de ma mère aujourd’hui » leur dit Rose. Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit ça. Ça semblait juste approprié. « Elle ne le sait même pas, puisque après qu’il a fini, la chose qui allait la tuer n’a jamais existé. Et elle a juste cuisiné les pires lasagnes du monde et lui a fait du café. »

« Il n’y a que peu de personnes parmi les milliards d’habitants sur cette planète qui savent vraiment combien de fois le Docteur nous a tous sauvés » dit Harry. « Il m’a sauvé une douzaine de fois, et Sarah aussi, et je pense qu’un de nous deux l’a vraiment remercié. »

« C’est facilement réparable. » Sarah se pencha vers le Docteur, et avant qu’il l’ait réalisé, elle l’avait embrassé. Harry sourit. Rose semblait surprise, mais pas autant que le Docteur. « J’aurais dû faire ça il y a longtemps. »

“Bon” dit le Docteur, ne parvenant pas à cacher le fait qu’il soit déstabilisé. « Mieux vaut tard que jamais. »

« En parlant de Jo » dit Harry. « Sarah va aller la voir demain. Est-ce qu’elle l’a dit ? »

« Non. » Le Docteur avait l’air très intéressé par la nouvelle. « Elle est toujours au Pays de Galles ? »

« Pas pour le moment » expliqua Sarah. « C’est pour ça que je vais la rejoindre. Elle et Clifford sont en Irlande. Ils sont avec un groupe qui essaye d’arrêter la construction d’une autoroute à côté de Tara, et Jo pense que quelque chose de pas net se passe et compte sur nous pour joindre nos forces. »

« Tara ! Une autoroute à côté serait un sacrilège ! » Le Docteur avait l’air inquiet. Rose se demanda pourquoi. « Ils n’ont pas la moindre idée à quel point c’est important. Tu sais quoi Sarah, qu’est-ce que tu dirais de prendre le TARDIS. J’avais prévu d’emmener Rose rencontrer Jo, de toute façon. C’est parfait. Et je peux fouiner pour savoir ce qui se passe là-bas. Harry, vous êtes prêt pour un tour de TARDIS comme au bon vieux temps ? »

« Non, je ne peux pas » dit-il. « J’ai eu un emploi du temps complet cette semaine à l’hôpital RNR, Trois opérations majeures à la suite. Ramenez-moi juste ma femme saine et sauve et ne vous perdez pas dans la galaxie Oméga ou quoique ce soit. »

« Je pensais à une escale à Cumbria, en fait. » Le Docteur songea. « Il y a quelqu’un d’autre que Rose, je pense, voudrait rencontrer et pourrait être très utile si on est au pied du mur. »


« Docteur ? » Pendant qu’ils se blottissaient dans les sacs de couchage sur le sol du salon que Sarah et Harry avaient fournis pour preuve d’hospitalité nocturne, Rose avait plusieurs pensées en tête.

« Oui », murmura-t-il, semblant somnolent, bien qu’elle suspectait qu’il en rajoutait.

« Euh… »

« Oui ? »

« Combien de femmes est-ce que tu as eu dans le TARDIS ? »

« Qu’est-ce que tu veux dire, eu ? » demanda-t-il. « J’ai été un parfait gentleman avec chacune d’entre elles, je te ferai savoir. »

« Je veux dire… C’est évident que je ne suis pas la première ‘stupide primate’ que tu as eu avec toi ? »

« Je pensais que tu savais ça. »

« Moi aussi. Mais je n’y avais jamais vraiment pensé avant. Je pensais que j’étais spéciale.3

« Tu es spéciale, Rose », lui assura le Docteur. Plus que tu ne peux le savoir, pensa-t-il.

« La vérité, maintenant », dit-elle. « Il y en a eu combien ? »

« Oui », admit-il. « Il y en a eu beaucoup. » Il essaya de se souvenir de leur visage pendant qu’il les comptait. « Susan, Barbara, Vicki, Katarina, Dodo… »

« Dis donc ! » Rose l’arrêta avant même que sa liste soit à moitié complète. « C’est un harem. Et j’ai entendu dire que les Seigneurs du Temps n’ont pas de pulsions sexuelles. »

« QUOI ? » Le Docteur s’assit dans son sac de couchage et se cogna la tête sur la table basse. « Ouh. »

« Le Maître a besoin d’assistance… » La voix métallique de K9 venait des ténèbres de la pièce sombre.

« Non », dit-il. « Va-t’en. »

« Le Maître a besoin d’assistance ! » K9 insista K9 et Rose commença à voir pourquoi le Docteur l’avait donné à Sarah Jane.

« Va me chercher un verre d’eau et un paracétamol, alors. » K9 s’en alla en vrombissant. « Qui t’a dit que… »

« Jack », dit Rose. « Il a dit que vous autres étiez connus comme la race la moins sexy de l’univers. »

« Je m’occuperai de lui plus tard », promit le Docteur avec un soupçon de menace dans sa voix. « Pour information, ce n’est pas vrai. Que nous ayons la réputation d’être des pédants difficiles avec des barres de fer comme colonne vertébrale ne veut pas dire que nous ne comprenons pas les choses fondamentales à toutes les races de l’univers – sauf les Daleks et les Cybermen. Oui, nous avons une sexualité parfaitement saine, merci beaucoup. Mais nous sommes aussi des gens civilisés. Nous ne… Je ne… »

Rose se mit soudainement à rire. « Tu rougis. Je peux sentir la chaleur d’ici. » Le brui de K9 qui revenait avec un verre d’eau et une boîte de comprimés pour le mal de tête interrompit la conversation et donna au Docteur une chance de se reprendre.

« Rose », dit-il. « Ma chère et merveilleuse Rose. Oui, tu es spéciale. Je ne peux pas te dire à quel point : je n’ai pas de mots pour ça. Mais, oui, avant que je ne te connaisse, il y a eu d’autres qui sont venues avec moi dans le TARDIS, qui ont partagé les risques, les terreurs, les aventures où l’on est presque morts. Sarah et Jo étaient deux d’entre ils. Ils ont, de bien des manières, les mêmes qualités que toi. Vous êtes tous courageux, loyaux, merveilleux, et vous avez l’esprit vif. Et je serais un Seigneur du Temps mort sans chacun de vous. Mais toi… Tu es… Plus que ça. J’ai déjà perdu le compte du nombre de fois où tu m’as sauvé la vie. Et je t’aime pour ça. Et parce que tu es la seule qui a jamais voulu me présenter à sa mère. »

« C’est tout ce qui me rend spéciale ? » demanda-t-elle, rigolant bien qu’elle veuille désespérément un autre type de réponse à cette question.

« Ce n’est pas assez ? »

« C’est un début. »

« Et, au fait, il n’y avait pas que des femmes qui sont venues avec moi. Il y a aussi eu beaucoup de jeunes hommes comme Harry. Maintenant, va dormir. Demain va être chargé. » Il se tourna dans son sac de couchage et resta silencieux. Après un moment, il l’entendit respirer doucement comme si elle dormait. Juste pour en être sûr, il configura son tournevis sonique au programme adapté et examina les données qui indiquaient qu’elle était, effectivement, en plein sommeil paradoxal. Il se pencha alors et l’embrassa passionnément sur les lèvres, comme il avait tant voulu faire. « Dors bien, ma très chère Rose », murmura-t-il. Il se recoucha. Il ne s’endormit pas pendant un moment. « Elle pourrait faire pire… Toi aussi… Peut-être que tu ne devrais pas fermer cette possibilité. » Il l’avait fermée pendant 700 ans. Jusqu’à récemment, il n’y avait même pas pensé. Elle était spéciale. Ça oui. Mais s’il osait, pourrait-il jamais lui faire savoir à quel point ?

2 – Un thé avec Jackie

Un thé avec Jackie : un interlude

Date de publication originale : 20 juillet 2005

La cuisine de Jackie était connue à travers tout l’Univers — pour être totalement immangeable. Après le repas, le Docteur s’assit sur le sofa de la salle à manger de l’appartement des Tyler, essayant de ne pas penser à ce que son appareil digestif gallifreyien faisait de ses lasagnes. Rose était assise sur un coussin très proche, devant la télévision, regardant le DVD du Titanic de James Cameron. Le Docteur grimaça, se rappelant la dure réalité que ce film n’a pas vraiment respectée. Il pouvait encore sentir l’engourdissement en essayant de survivre dans de l’eau en dessous de zéro degrés et le sentiment terrible d’être totalement seul parmi des morts soudaines.

« Docteur… » Il leva les yeux et vit que Jackie lui tendait une tasse de café.

« Merci. » Curieusement, même s’il avait goûté quelques-unes des meilleures et pires nourritures de l’Univers, il aimait le goût du café crème en poudre. « Meilleur père du monde ? » Il lut les mots sur la tasse colorée. « Ce n’est pas à votre mari, je me trompe ? » Continuer la lecture de 2 – Un thé avec Jackie

1 – L’histoire inachevée

L’histoire inachevée

Date de publication originale : 17 juillet 2005

La colonne centrale monta et descendit une dernière fois, quand le TARDIS s’immobilisa en terrain connu.

« Alors… » dit Rose. « Où sommes-nous cette fois ? »

« Terre, 2012 », le Docteur lui répondit.

« C’est seulement 5 ans après que je suis partie. Qu’est-ce qu’on va faire ? Vérifier si Arsenal est toujours à la tête de la Premier League ? »

« Pas la peine, tout le monde sait que Burnley ont été champions 5 ans d’affiliée »

« Sérieusement ? »
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Présentation de la catégorie : l’histoire inachevée

Cette série d’histoires continue l’histoire du neuvième Docteur et Rose avec une réalité alternative.

Ici, les cinq dernières minutes de « À la croisée des chemins » ne sont qu’un mauvais rêve. Le Docteur et Rose ont gagné et ont continué à voyager ensemble. Si vous voulez croire que ça aurait pu se passer comme ça, cette série est pour vous.